Bien avant de le lire, j’avais eu l’occasion de voir E.E. Schmitt dans une émission de télé où il affirmait : « Je ne sais pas si Dieu existe mais j’y crois »
Cette vision de la foi me semblait proche de la réalité, de ma réalité. Quels que soient ces convictions vis-à-vis de la religion chrétienne, on n’aborde pas un roman où les personnages principaux sont Jésus, Judas, Ponce Pilate,… de manière ordinaire. La première partie du livre présente un homme qui attend son arrestation en vue de son supplice un soir au mont des Oliviers. Il retrace sa vie, son évolution, ses doutes. La seconde partie du livre traite d’une enquête menée par le préfet romain de Jérusalem pour retrouver le corps disparu d’un condamné à la croix. A la fin de chaque lecture, les personnages sont bien plus humain, le monde bien moins manichéen que le veut la tradition.
Le dernier échange du livre résume à lui seul la vision de l’auteur :
-Je ne serai donc jamais chrétien, Claudia. Car je n’ai rien vu, j’ai tout raté, je suis arrivé trop tard. Si je voulais croire, je devrais d’abord croire le témoignage des autres.
-Alors peut-être est-ce toi, le premier chrétien ?